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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 13:45
Mange Prie Aime - Elizabeth Gilbert

C'était le moment de chercher cette guérison et cette paix que seule la solitude peut apporter.

 

*

 

Avoir un bébé, c'est comme se faire tatouer le visage. Tu as intérêt à être certaine que tu le veux vraiment avant de te lancer.

 

*

 

Le fait est que j'étais devenue accro à David (pour ma défense, il avait encouragé cette addiction par son petit côté "homme fatal") et que, maintenant que son attention se détournait, je souffrais de conséquences aisément prévisibles. L'addiction est la marque de fabrique de toute histoire sentimentale fondée sur un amour obsessionnel. Tout commence quand l'objet de votre adoration vous fait don d'une dose enivrante et hallucinogène de quelque chose que vous n'aviez jamais admettre désirer - un speedball * émotionnel, peut être, d'amour tempétueux et d'excitation perturbatrice. Très vite, on commence à vouloir toujours plus de cette attention soutenue, avec une voracité monomaniaque de junkie. Et quand on nous refuse la drogue, on tombe aussitôt malade, on cède à la folie, on se sent diminué. Pour ne rien dire du ressentiment qu'on nourrit à l'égard du dealer qui a encouragé cette addiction en premier lieu et qui se refuse désormais à vous approvisionner en bonne came - alors que vous savez qu'il la garde planquée quelque part, nom d'un chien, parce que autrefois, il vous la donnait gratuitement. L'étape suivante vous trouve amaigrie, grelottante, pelotonnée dans un coin, riche d'une seule certitude : vous seriez capable de vendre votre âme ou de voler vos voisins, juste pour goûter à cette chose ne serait-ce qu'une seule fois de plus. Pendant ce temps, vous n'inspirez plus que répulsion à l'objet de votre adoration. Il vous regarde telle une parfaite inconnue, quelqu'un qu'il ne connaîtrait ni d'Ève ni d'Adam, et plus du tout comme la personne qu'il a autrefois passionnément aimée. L'ironie, c'est que vous ne pouvez pas vraiment l'en blâmer. Je veux dire, regardez-vous : vous êtes une loque pathétique, méconnaissable même à vos propres yeux.

 Donc voilà. Votre amour obsessionnel a atteint sa destination finale - la dévaluation totale et impitoyable de soi.

 

*

 

Je m'allongeais aux côtés du magnifique corps endormi et inaccessible de David, et j'étais happée dans un mælström de solitude et de pensées suicidaires méticuleusement détaillées.

 

*

 

David et moi avons rompu une fois de plus. Pour de bon, cette fois, semblait-il. Encore que... nous n'arrivions pas à tourner entièrement la page. Souvent, j'étais submergée par le désir de tout sacrifier à mon amour pour lui. D'autres fois, mon instinct me dictait une réaction presque opposée - mettre le plus de continents et d'océans possible entre ce type et moi, dans l'espoir de trouver la paix et le bonheur.

 

*

 

Le voyage reste la grande passion se ma vie. J'ai toujours eu le sentiment qu'il vaut tous les sacrifices et l'argent qu'on y consacre. Je fais preuve, dans mon amour du voyage, d'une loyauté et d'une constance qui n'ont pas toujours été au rendez-vous avec mes autres amours. Je nourris, a son égard , les mêmes sentiments qu'une mère pour son nourrisson insupportable, agité t pris de colique - peu m'importe ce qu'il m'inflige. Parce que je l'adore. Parce que c'est le mien. Parce qu'il me ressemble en tous points.

 

*

 

Pourquoi suis-je seule ce soir, une fois de plus ? Pourquoi me demande-t-il, suis-je incapable d'une relation durable ? Pourquoi ai-je tout gâché avec David ? Et avec tous les hommes avec lesquels j'ai été ?

 

*

 

Les Italiens jugent parfaitement raisonnable de manger une glace à 9 heures et demie du matin, et franchement, je ne pourrais pas être plus d'accord avec eux.

 

*

 

Si je suis amoureuse de vous, vous pouvez tout avoir. Vous pouvez avoir mon temps, mon dévouement, mon cul, mon argent, mes parents, mon chien.

 

*

 

Je suis épuisée par l'accumulation des conséquences de mes choix précipités et de mes passions chaotiques.

 

*

 

La confiance en soi toute régalienne qu'affiche cette ville si solidement ancrée dans son passé, si équilibrée, si affairée et si monumentale, cette ville qui sait qu'elle repose au creux de la paume de l'histoire et qu'elle y est en sécurité est pour moi une source d'inspiration. Quand je serai une vieille dame, je voudrais bien ressembler à Rome.

 

*

 

En contemplant le mausolée d'Auguste, je me dis que ma vie n'a peut-être pas été si chaotique, après tout. C'est plutôt ce monde qui l'est, qui nous inflige à tous et à toutes des changements que personne n'aurait pu prévoir. [...] Même dans la Ville éternelle, nous enseigne le silencieux mausolée, chacun doit toujours être prêt à affronter des vagues de transformation houleuses et sans fin.

 

*

 

Il est peut être temps pour nous de mettre un point final à notre histoire. Nous étions déjà séparés mais une fenêtre d'espoir était restée ouverte.

 

*

 

Cette joie éprouvée à Naples m'a donné la certitude que non seulement je peux trouver le bonheur sans David, mais que je le dois. Aussi immense que soit mon amour pour lui ( et il est d'une immensité bêtement excessive ), il est temps pour moi de dire adieu à cette personne. Et de me tenir à cette décision.

 

*

 

J'espère qu'il va bien, lui écris-je, et je l'informe que je vais bien. [...] Ensuite, je lui explique que nous avons besoin de mettre un point final et définitif à notre histoire. Qu'il est temps d'admettre qu'il ne se passera jamais rien, qu'il n'aurait jamais rien dû se passer. [...] En retenant ma respiration, je tape : " Si tu veux chercher une autre partenaire, naturellement, tu as mon entière bénédiction."

[...]

J'essaie d'ignorer cette part de moi qui meurt d'envie de lire : "REVIENS ! NE T'EN VA PAS ! JE VAIS CHANGER ! " J'essaie de ne pas faire cas de cette fille, en moi, qui laisserait avec joie tomber tous ses grandioses projets de voyage autour du monde en échange des clés de l'appartement de David.

[...]

A 10 heures ce soir-là, j'ai enfin ma réponse. Rédigée dans un style superbe, évidemment. Davis a toujours écrit superbement. Il dit que oui, il est temps de nous dire définitivement au revoir. Il a réfléchi et il est lui aussi parvenu à cette conclusion.

 

*

 

Selon moi, les gens font des enfants pour toutes sortes de raisons - certains ont un authentique désir se les voir venir au monde et de les élever ; d'autres en font par absence de choix, ou parce qu'ils veulent retenir un partenaire, ou donner naissance à un héritier, ou encore par défaut de réflexion préalable. Les raisons qui incitent à faire des enfants ne sont pas toutes du même ordre, et toutes ne sont pas forcément exemptes d'égoïsme. Les raisons de ne pas avoir d'enfant ne sont pas toutes du même ordre non plus cela dit. Et toutes ne sont pas forcément égoïstes.

 

*

 

Finalement, je suis consciente qu'il se pourrait que je doive rentrer un peu dans le rang.

Mais pas tout de suite... S'il vous plaît. Pas tout de suite.

 

*

 

De plus, je ne peux chasser de mon esprit tous ces épisodes de bonheur que nous avons connus ensemble, toute la folle excitation qui accompagnait les bons moments. J'ai un mal fou à me retenir de sauter du lit pour aller l'appeler d'Inde au milieu de la nuit et ... lui raccrocher au nez, probablement. Oui le supplier de recommencer à m'aimer. Oui lui énumérer, dans un acte d'accusation d'une impitoyable férocité, tous ses défauts de caractère.

 

*

 

-Je croyais sérieusement que David était mon âme soeur.

-Il l'était, probablement. Ton problème, c'est que tu ne comprends pas la signification de ces mots là. Les gens pensent qu'une âme soeur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme soeur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amene à contempler toi-même afin que tu puisse changer des choses dans ta vie. Une vraie âme soeur est probablement la persobne la plus importante que tu ne rencontreras jamais, parce qu'elle abat tes murs et te réveille d'une claque. Mais passer sa vie avec une âme soeur ?  Quelle idée ! Trop douloureux. L'âme soeur, elle ne débarque dans ta vie que pour te révéler une autre strate de toi même, et ensuite, elle se casse. Dieu merci. Ton problème, c'est que tubn'arroves pas à laisser celle-là s'en aller. C'est fini, Supérette. La raison d'être de ta rencontre avec David, c'était de te secouer, de te faire quitter ce qu'il fallait quitter, de t'écorcher un peu l'ego, de te montrer ce sur quoi tu buttes et ce dont tu es dépendante, de te briser grand le coeur afin qu'une nouvelle lumière puisse y pénétrer, de t'acculer à un désespoir et une perte de contrôle tels que tu es obligée de transformer ta vie, puis de s'introduire auprès de ton maître spirituel et de mettre les voiles.[...]

-Mais je l'aime.

-Eh bien, aime-le.

-Mais il me manque.

-Eh bien qu'il te manque ! Envoie-lui de l'amour et de la lumière chaque fois que tu penses à lui, et ensuite passe à autre chose.

 

*

 

Chaque fois qu'il me croise dans l'ashram et devine, à mon air distrait, que mes pensées sont à des milliers de kilomètres de là, il s'enquiert : " Comment va David ? "

A quoi je réponds toujours : "Mêle-toi de tes oignons. Tu ignores ce à quoi je pense, mon petit monsieur."

Mais bien entendu, il met dans le mille à chaque fois.

 

*

 

La destinée, je le sens, est également une relation - qui se joue entre la grâce divine et l'effort que nous consentons par volonté. Cette relation échappe pour moitié à notre contrôle ; l'autre moitié est entièrement entre nos mains, et nos actions montreront une conséquence mesurable. L'homme n'est jamais tout à fait le capitaine de sa propre destinée ; il est un peu des deux.

 

 

*

 

 

Donc j'ai commencé à me montrer vigilante, je surveille mes pensées toute la journée, je les contrôle. Je répète ce voeu quelque sept cents fois par jour : "Les pensées malsaines ne feront plus escale dans mon esprit." Sitôt qu'une pensée déprimante se forme, je répète le voeu. Les pensées malsaines ne feront plus escale dans mon esprit. La première fois que je me suis entendue dire çà, mon oreille interne a tique. Le mot "escale" m'evoquait un port, un lieu de débarquement, un asile. Je me suis représenté le port de mon esprit - un peu défraîchi, peut être, un peu fatigué par les tempêtes, mais jouissant d'une belle situation, et d'une belle profondeur. Le piry de mon esprit est une baie, le seul accès à l'ile du Moi ( une île jeune, volcanique, certes, mais fertile, riche de promesses).

 

*

 

L'antevasin était un homme de l'entre-deux. Un habitant de la frontière. Il avait vue sur l'un et l'autre monde, mais son regard était tourné vers l'inconnu. Et il était érudit.

 

*

 

-Imagine que l'univers est un grand  moteur qui tourne. Tu préfères rester près du centre -dans le moyeu de la roue - et non pas sur les bords, là où ça tourne à toute berzingue, où tu risques de te faire déchiqueter et de devenir folle. Le moyeu de quiétude, c'est ton coeur. C'est là que Dieu vit en toi. Alors arrête de chercher des réponses dans le monde. Contente-toi de revenir dans ce centre, et tu trouveras toujours la paix.

 

*

 

Wayan rigole et embrasse sa fille ; toute la tristesse relative à son divorce s'est soudain envolée de son visage. Je les observe, en songeant que les petites filles qui sont une raison de vivre pour leur mère deviennent, en grandissant, des femmes très fortes.

 

*

 

Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon guru à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut être dessus sans criée gare, comme le beau temps. Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde.

[...]

"Voilà, c'est à ça que j'aimerais m'accrocher. S'il te plait, aide-moi à mémoriser ce sentiment de plénitude, et aide-moi à toujours l'entretenir." Je dépose ce bonheur à la banque, non pas tant sous la protection de la Compagnie fédérale des dépôts bancaires que sous la bonne garde de mes quatre esprits frères, pour l'y conservée à titre d'assurance contre de futures épreuves dans la vie.

 

*

 

"Remède infaillible pour guérir les coeurs brisés" : "vitamine E, dormir davantage, boire beaucoup d'eau, partir en voyage loin de la personne qu'on a aimé, méditer et enseigner à son coeur que cela est le destin."

 

*

 

Crois-tu qu'il existe un moyen pour les êtres humains de s'aimer sans complication ? Tu devrais voir comment ça se passe à Bali, chérie. Tous ces Occidentaux débarquent ici après avoir mis leur vie sens dessus dessous.[...]. Et l'amour c'est toujours compliqué. Mais il n'empêche que les êtres bhumains doivent essayer de s'aimer, chérie. Il faut avoir le coeur brisé, de temps en temps. C'est bon signe. Signe qu'on a essayé.

-J'ai eu me coeur tellement brisé la dernière fois que j'ai encore mal. C'est dingue, non ? Que ton coeur soit encore en miettes, presque deux ans après la fin de l'histoire d'amour ?

-Chérie, je suis un Brésilien du sud. Je peux passer dix ans avec le coeur brisé à cause d'une femme que je n'ai même pas embrassée.

 

*

 

Comment la vie a-t-elle pu un jour me sembler difficile ? [...]

Je lui dis qu'elle doit juste lâcher du lest, qu'elle va apprendre que la perfection est déjà se ce monde, que l'univers y pourvoit, que tout est paix et harmonie ici-bas...

Je la devine les yeux au ciel quand elle me dit : "Voilà qui est parler comme une femme qui a déjà eu quatre orgasmes aujourd'hui."

 

*

 

-Parfois, je regrette que tu ne sois pas une petite fille perdue, que je pourrais recueillir et à qui je pourrais dire : "Viens vivre avec moi maintenant, et laisse-moi m'occuper de toi pour toujours." Mais tu n'es pas une petite fille perdue. Tu es une femme qui a une carrière, de l'ambition. Tu devrais m'accrocher à cette liberté aussi longtemps que possible. Mais tout ce que je dis, c'est : si tu veux ce Brésilien, tu peux l'avoir. Il est déjà tien.

Je ne sais pas trop ce que je veux. Je sais toutefois qu'une part de moi a toujours voulu entendre un homme me dire : " Laisse-moi prendre soin de toi", et que jusque-là, aucun ne me l'avait jamais dit.

 

*

 

-Tu aimes nouveau petit ami ?

-Oui, je crois.

-Alors tu dois le gâter. Et il doit te gâter.

-D'accord, ai-je promis.

 

*

 

-Peut-etre pourrait-on essayée de se construire une vie commune qui serait partagée entre l'Amérique, l'Australie, le Brésil et Bali.

Tout ce que je peux faire, c'est rire, parce que - hé, pourquoi pas ? Ce serait juste assez fou pour marcher. Une vie comme ça peut sembler complètement dingue aux gens, de la pure bêtise, mais elle me ressemble tellement ! Évidemment que c'est comme ça que nous devrions procéder. Ça me semble déjà si familier. Et j'aime bien aussi la poésie de l'idée.

 

*

 
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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 12:14
Complètement  cramé ! - Gilles Legardinier

-Je ne connais pas Justin, mais je vais vous confier un secret : les hommes fonctionnent à peu près tous de manière identique. Nous avons beau paraître très différents et avoir des vies qui ne se ressemblent pas, ce sont les mêmes moteurs qui nous animent. Nous passons notre vie à gérer nos envies, au mieux nos devoirs, en fonction de nos moyens. Pour vous, les filles, c’est différent. Contrairement à nous, vous n’agissez jamais pour vous-mêmes. Votre vie n’est pas gouvernée par ce que vous voulez ou ce que vous pouvez, mais en fonction de ceux que vous aimez. Nous faisons toujours les choses dans un but, vous les accomplissez toujours pour quelqu’un.

 

*

 

-Des nouvelles de Justin ?

-Aucune. La nuit je me réveille, je me demande ce qu’il fait, ce qu’il pense. J’ai peur qu’une autre fille lui mette le grappin dessus. Chaque fois que je repars d’ici, dès que mon téléphone capte à nouveau, j’ai le cœur qui bat. J’espère, mais rien. Vous qui êtes un homme, vous avez une idée de ce qui peut se passer dans sa tête ?

-Si déjà je parvenais à comprendre ce qui se passe dans la mienne…

-Il ne se rend pas compte de l’enfer que je vis, de mon angoisse.

-Trop souvent, on ne s’en rend pas compte, c’est vrai.

 

*

 

-Manon, pleurer ne sert à rien. Dix jours, dans une vie, ce n’est finalement qu’une goutte d’eau.

[…]

-Est-ce que vous avez déjà attendu au point d’en être malade ? Avez-vous déjà été suspendu à une réponse dont votre vie dépend et sur laquelle vous n’avez aucune prise ?

 

*

 

« Cher Justin,

[…] Tu me manques. […] Je ne veux pas prendre ta vie en otage. Je souhaite seulement la partager.

[…] Je n’ai pas peur de la solitude, j’ai peur d’être privée de toi. […] Tu es une évidence pour moi et j’ai cru que j’en étais aussi une pour toi. Il faut me dire si je me suis trompée, il faut me dire si j’ai été la seule à espérer. J’ai connu d’autres personnes mais aucune n’a provoqué cet effet-là en moi. Jamais je n’avais ressenti cela. »

 

*

 

-Laisse-moi te confier un secret qui peut te faire gagner beaucoup de temps : les rêves te font avancer et grandissent avec toi. Ils t’élèvent. Par contre, tu dois perdre tes illusions au plus vite.

 

*

 

-Elle a des soucis ? Elle s’est confiée à vous ?

-Vous savez, ce n’est rien de très sérieux…

-Apprenez, monsieur Blake, que pour nous autres femmes, les histoires de cœur sont toujours très sérieuses.

 

*

 

-Le destin ne nous emmène pas toujours là où on s’y attend.

 

*

 

-Me parler ? Je ne suis pas certaine que l’on se reparle un jour.

-N’envisage pas que le pire. Les hommes sont souvent longs à comprendre, parfois encore plus à réagir, mais ce ne sont pas tous des monstres.

 

*

 

-Je ne suis venu ni pour vous donner mauvaise conscience, ni pour vous faire la leçon. Si vous revenez et que vous, n’êtes pas heureux, ça ne durera pas longtemps et vous finirez par partir de toute façon.

 

*

 

A cette minute précise, dans le monde, combien de gens attendaient désespérément que quelqu’un leur fasse signe ?

 

*

 

Son visage irradiait à nouveau la lumière. Un mail avait suffi pour sécher ses larmes, effacer ses cernes et lui redonner goût à la vie.  Andrew songea que les femmes se contentent de peu et que les hommes ont pourtant beaucoup de mal à le leur donner.

 

*

 

-N’oublie jamais qu’un adulte n’est qu’un enfant qui  a vieilli.

 

*

 

-Les voies qui nous conduisent à trouver notre place dans la vie sont toujours étonnantes.

 

*

 

-Je me suis souvent demandé ce qu’aimer voulait dire. Je sais juste que ma vie était plus belle quand elle était là. J’étais bien avec elle. Ce qu’elle était et ce qu’elle faisait me plaisait.

 

*

 

-Si vous saviez tout ce que j’ai tenté pour rester proche de lui… Mais en définitive, je crois que j’ai toujours été seule.

 

*

 

-J’ai toujours aussi peur de faire des bêtises, mais j’apprends à ne plus le mondtrer.

-Chère Heather, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. La mauvaise, c’est que cette peur ne vous quittera jamais.

-Et la bonne ?

-Sans elle, on ne progresse jamais.

 

*

 

-Il doit être rentré maintenant. Qu’est-ce qu’il fait ? Il n’a peut-être pas trouvé mon message…

-Pourquoi ne l’aurait-il pas trouvé ?

-Et s’il s’était tué sur le trajet du retour ? Vous imaginez la tragédie ? Foudroyé en pleine jeunesse alors qu’il rentrait retrouver la femme de sa vie.

 

*

 

Autour d’elle, Madame et Odile trépignaient vivant avec la jeune femme chacun des sommets vertigineux et des abysses insondables qu’elle traversait toutes les six secondes. Lorsque Manon raccrocha, toutes trois étaient épuisées. La conversation avait duré moins de deux minutes et Blake se demanda pourquoi toutes filles du monde se mettaient dans cet état-là pour les hommes.

 

*

 

Leçon numéro un : ne jamais intervenir ou tenter de rationaliser quand une femme est amoureuse.

Leçon numéro deux : admirer le spectacle et prier pour que l’une d’elles, un jour, en fasse autant pour vous.

 

*

 

La jeune femme semblait fragile, et pourtant il se dégageait d’elle la noblesse et la pureté d’une reine. Pourquoi les femmes font-elles cet effet-là à tous les hommes du monde ?

 

*

 

En se tenant l’un contre l’autre, ils déambulèrent dans l’allée. Le froid n’avait aucune prise sur eux. Ils vivaient au pays de l’éternel été. Il l’étreignit encore. Blake eut l’impression que seul Justin parlait. Les deux jeunes gens étaient heureux à en devenir lumineusement beaux. Ils  ressentaient l’énergie dont tout le monde rêve, celle qui vous soulève et vous fait oublier que vous étiez seuls.

 

*

 

-Vous savez, mon père disait qu’il existe des personnes qui apparaissent dans votre vie comme des rayons de lumière.

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 10:00
Mes amis mes amours - Marc Levy

Ils s’aperçurent tous deux qu’au cours de la soirée, ils n’avaient parlé ni de leur vie, ni de leur passé, pas plus que de leur métier. Mais ils avaient partagé quelques rêves et des moments d’imaginaire ; après tout, c’était une belle conversation pour une première fois.

 

*

 

C’était fou d’ailleurs à quel point il lui manquait. Fallait-il donc que les gens s’éloignent pour que l’on se rende compte de la place qu’ils prenaient dans nos vies ?

 

*

 

-Alors, l’homme aux lettres, où en est-il de ses sentiments ? demanda Antoine.

-C’est compliqué, répondit Sophie.

-Tu connais des histoires d’amour simples, toi ? …

 

*

 

L’appétit aiguisé, Mathias se frotta les mains, heureux de tous ces moments imprévus que la vie lui offrait, heureux d’être assis à cette terrasse ensoleillée, heureux à la pensée de retrouver bientôt Audrey, et finalement, même s’il n’en avait pas conscience, heureux d’être heureux.

 

*

 

Les rues avoisinantes étaient toutes bordées de maisons de briques rouges, et comme dans bien des villes anglaises, toutes parfaitement identiques.

- I am so lost, annonça Mathias désemparé.

-Oh yes sir, […] don’t worry too much, we are all lost in this big world…

 

*

 

Elle avait beau être assise à côté de lui, depuis l’annonce de son départ, elle lui manquait déjà.

 

*

 

Pour la première fois depuis de longs mois, depuis sa séparation avec celui qui avait emporté son cœur en faisant sa valise un matin, elle retrouvait l’envie d’aimer. Les longues saisons de deuil amoureux s’étaient presque évanouies en l’espace d’un week-end. Elodie avait raison…la vie avait cette magie-là… il suffisait d’être patiente, le printemps finissait toujours par revenir.

 

*

 

Sophie avait mangé son entrée à Sydney, découpé sa sole à Perth, et savourait une crème caramel en visitant Brisbane. C’était décidé, un jour, elle irait en Australie. Bob Walley ne pourrait hélas lui servir de guide avant longtemps. Son tour du monde l’entraînait dès le lendemain au Mexique. Un centre de vacances au bord de la mer lui avait promis un emploi de moniteur de voile pour six moi. Ensuite ? il n’en savit rien, la vie guidait ses pas. Il rêvait de l’Argentine, puis en fonction de ses moyens il gagnerait le Brésil, le Panama. La côte Ouest des Etats-Unis serait la première étape du périple qu’il ferait l’année prochaine. Il avait rendez-vous avec des amis au printemps suivant pour chasser la grande vague.

 

*

 

Même si je meurs, je ne te quitterai jamais. Dans mon éternité, tu seras ma raison d’avoir été. Accomplis-toi, tu es ma gloire et ma fierté.

Ton papa qui t’aime

 

*

 

-Ne jurez de rien, croyez-moi… La vie a beaucoup plus d’imagination que nous !

 

*

 

Dans le taxi qui la ramenait vers Brick LANE ? Audrey se disait que le mieux serait peut-être de ne plus jamais aimer. Pouvoir tout effacer, oublier les promesses, recracher ce poison au goût de trahison. Combien de jours et de nuits faudrait-il, cette fois encore, pour cicatriser ? Surtout, ne pas penser maintenant aux week-ends à venir. Réapprendre à controler les battements de son cœur quand on croit voir l’autre au détour d’un carrefour. Ne pas baisser les yeux parce qu’un couple s’embrasse sur un banc devant vous. Et ne plus jamais, jamais attendre que le téléphone sonne.

S’empêcher d’imaginer la vie de celui qu’on a aimé. Par pitié, ne pas le voir lorsqu’on ferme les yeux, ne pas penser à ses journées.

 

*

 

Sophie,

J’ai cru que le prochain amour serait encore une défaite, alors comment risquer de te perdre quand je n’avais que toi ?

Pourtant, à nourrir mes peurs, je t’ai perdue quand même.

Toutes ces années, je t’écrivais ces lettres, rêvant sans jamais te le dire d’être celui qui les lirait. Ce dernier soir non plus, je n’ai pas su te le dire…

J’aimerai cet enfant mieux qu’un père puisqu’il est de toi, mieux qu’un amant même s’il est d’un autre.

Si tu voulais encore de nous, je chasserais tes solitudes, te prendrais par la main pour t’emmener sur un chemin que nous ferions ensemble.

Je veux vieillir dans tes regards et habiller tes nuits jusqu’à la fin de mes jours.

Ces mots-là, c’est à toi seule que je les écris mon amour.

Antoine

 

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 09:15
Sur la route - Jack Kerouac

"J'ai envie de me marier avec une fille, leur dis-je, afin de pouvoir reposer mon âme en sa compagnie jusqu'à ce qu'on soit vieux tous les deux. Ça ne peut pas durer toujours, toute cette frénésie et ces galopades. Il faut bien aller quelque part, trouver quelque chose."

*

Ma tante dit une fois que le monde ne trouverait jamais la paix tant que les hommes ne se jetteraient pas aux pieds de leurs femmes pour leur demander pardon.

*

Il dit à Dean: "Pourquoi ne restes-tu pas simplement assis à te détendre ? Pourquoi est-ce que tu galopes tellement ?"

*

Mais pourquoi penser à ça quand toutes sortes d'événements imprévus sont en attente, qui vous surprendront et qui, du seul fait qu'ils se produiront vous rendront heureux de vivre.

*

La Californie de Dean, pays délirant et suant, pays d'importance capitale, c'était celui où les amants solitaires, exilés et bizarres, viennent se rassembler comme des oiseaux, le pays où tout le monde, d'une manière ou d'une autre, ressemble aux acteurs de cinéma détraqués, beaux et décadents.

*

A la fenêtre je humai toutes les victuailles de San Francisco. Il y avait tout près des restaurants de fruits de mer où les petits pains étaient chauds, et même les paniers me semblaient bons à manger; où les menus eux-mêmes étaient pleins de douceur comestible, comme s'ils avaient mijoté dans un bouillon chaud ou rôti sur le gril, et ils me semblaient bons à manger. On m'aurait montré l'écaille du poisson bleu sur un menu de fruits de mer, que je l'aurais mangée, pourvu qu'on m'ait laissé flairer le beurre fondu et les pinces de homard. Il y avait des endroits spécialisés dans le gros rosbif rouge, au jus, ou dans le poulet rôti à la sauce au vin. Il y avait des endroits où les hamburgers brasillaient sur le gril et où le café ne coûtait que cinq cents. Et aussi, ah, ces effluves de grillades pannées qui montaient du quartier chinois jusqu'à ma chambre, rivalisant avec les sauces de spaghetti de North Beach, avec le crabe à tendre carapace qu'on servait au Fisherman's Wharf, et surtout les côtelettes de Fillmore qu'on tournait à la broche. Ajoutez les haricots rouges de Market Street qui emportent la langue, les frites à la française dans la nuit au vin rouge de l'Embarcadero et les palourdes à l'étuvée de Sausalito de l'autre côté de la baie, voilà ce qui me faisait pâmer à San Francisco.

*

-Tu n'as absolument aucun égard pour personne sinon pour toi-même et pour tes sacrés plaisirs de cinglé. Tu ne pense à rien d'autre qu'à ce qui pend entre tes jambes et au fric ou à l'amusement que tu peux tirer des gens et puis tu les envoies paître. Sans compter que dans tout ça tu te conduis stupidement. Il ne t'es jamais venu à l'esprit que la vie est chose sérieuse et qu'il y a des gens qui s'efforcent d'en user honnêtement au lieu de glander à longueur de temps.

*

-Un de ces jours, Dean va partir pour un de ses voyages et il ne reviendra jamais.

*

Mission Street, en ce dernier jour que je passais à Frisco, c'était un immense tumulte d'immeubles en construction, de gosses en train de jouer, de nègres braillards qui rentraient du travail, de poussière, d’excitation - c'était tout le bourdonnement géant et le brouhaha trépidant de cette ville qui est réellement la plus délirante d'Amérique -, avec, en haut, le ciel pur et bleu et l'allégresse de la mer embrumée qui, la nuit, ne cesse de déferler et d'affamer les gens de nourritures et de sensations plus fortes encore. Ça me faisait mal de partir.

*

Toi et moi, Sal, on savourerait le monde entier avec une voiture comme ça, parce que, mon pote, la route doit en fin de compte mener dans le monde entier. Il n'y a pas un coin où elle ne puisse aller, hein ?

*

Il y a toujours un palier à franchir, un au-delà imperceptible, cela ne finit jamais. Ils partirent à la recherche de phrases nouvelles après les explorations de Shearing ; ils se donnèrent du mal. Ils se tordaient et se contorsionnaient et ils soufflaient. De temps à autre, un cri d'une harmonie limpide inspirait l'espoir neuf d'une mélodie qui serait un jour la suprême mélodie au monde et ravirait de joie les âmes des hommes.

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 19:33

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« La gravitation ne peut quand même pas être tenue responsable du fait que les gens tombent amoureux. » Albert Einstein

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Le ciel de la baie de San Francisco était rouge flamboyant. Au travers du hublot, le Golden Gate émergeait d’un nuage de brume. […]. Depuis l’intérieur de la cabine, on avait l’impression qu’il allait se laisser glisser ainsi vers les marais salants qui luisaient de mille éclats.

*

 

-Tu penses encore à elle ?

-Cela m’arrive, répondit Arthur.

-Souvent ?

-Un peu le matin, un peu le midi, un peu le soir, un peu la nuit.

*

 

J’ai pensé mille fois à la retrouver, mais là aussi j’ai eu peur qu’elle ne me croie pas, peur de ne pas savoir réinventer le rire à deux, peur qu’elle ne soit plus celle que j’avais aimée et surtout, peur de la perdre à nouveau, ça, je n’en aurais pas eu la force. Je suis parti vivre à l’étranger pour m’éloigner d’elle. Mais il n’y a pas de distance assez lointaine quand on aime. Il suffisait qu’une femme dans la rue lui ressemble pour que je la vois marcher.

*

 

Elle regarda Robert, allongé nu sur son lit.

-[…] tu as juste besoin d’une femme à ton bras pour ton avant-première ce soir. Tu es vraiment centré sur toi…

*

 

-Tu as fait de lui une sorte de prince charmant. C’est facile d’aimer quelqu’un que l’on ne peut pas atteindre, on ne prend aucun risque.

*

 

-Attendre quoi ? Si ce type était vraiment l’homme de ta vie, il serait venu te chercher, ma pauvre fille ! Personne ne l’a chassé, il a disparu tout seul.

*

 

Arthur supplia le ciel qu’elle cesse de le regarder ainsi. Si son cœur n’explosait pas d’une minute à l’autre, il la prendrait dans ses bras pour lui dire qu’il était fou d’elle, qu’il était impossible de revivre dans la même ville, et de ne pas se parler.

*

 

-Avoir continué de l’aimer sans retour. Avoir su te nourrir du seul sentiment que tu lui portais, avoir respecté sa liberté, te contenter du fait qu’elle existe sans chercher à la revoir, juste pour la protéger.

*

 

-C’est courageux, la plupart des gens ne prononcent jamais ce mot, ils disent « parti » ou encore « quitté ».

-Quitter ou partir sont des actions volontaires.

*

 

-On peut aimer quelqu’un et être célibataire ! Il suffit que le sentiment ne soit pas réciproque, ou que la personne ne soit pas libre.

-Et on peut rester fidèle à quelqu’un tout ce temps ?

-Si ce quelqu’un est la femme de votre vie, cela vaut la peine d’attendre, non ?

*

 

-Vous croyez vraiment que l’on peut aimer toute une vie la même personne ? demanda Lauren.

-Je n’ai jamais eu peur du quotidien, l’habitude n’est pas une fatalité. On peut réinventer chaque jour le luxe et le banal, la démesure et le commun. Je crois à la passion qui se développe, à la mémoire du sentiment.

*

 

-La confiance, c’est ce qu’il y a de plus précieux au monde et aussi de plus fragile. Sans elle rien n’est possible. Personne ne me fait confiance dans mon entourage, si vous vous y mettez vous aussi, nous n’avons plus grand-chose à nous dire. Ce qui se construit sur le mensonge ne peut pas durer.

*

 

Ainsi se referme l’histoire, sur tes sourires le temps d’une absence. J’entends encore tes doigts sur le piano de mon enfance. Je t’ai cherchée partout, même ailleurs. Je t’ai trouvée, où que je sois, je m’endors dans tes regards. Ta chair était ma chair. De nos moitiés, nous avions inventé des promesses ; ensemble nous étions nos demains. Je sais désormais que les rêves les plus fous s’écrivent à l’encre du coeur. J’ai vécu là où les souvenirs se forment à deux, à l’abri des regards, dans le secret d’une seule confidence où tu règnes encore.

Tu m’as donné ce que je ne soupçonnais pas, un temps où chaque seconde de toi comptera dans ma vie bien plus que toute autre seconde. J’étais de tous les villages, tu as inventé un monde. Te souviendras-tu, un jour ? Je t’ai aimée comme je n’imaginais pas que cela serait possible. Tu es entrée dans ma vie comme on entre en été.

Je ne ressens ni colère ni regrets. Les moments que tu m’as donnés portent un nom, l’émerveillement. Ils le portent encore, ils sont faits de ton éternité. Même sans toi, je ne serai plus jamais seul, puisque tu existes quelque part.

Arthur

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 21:09

Et si c'était vrai Marc Levy

 

Elle avait partagé quatre années de sa vie avec son cinéaste, [...] où les acteurs se déchirent et se recollent maintes et maintes fois.[...] Elle qualifia cette relation d'égotique, et sans intérêt, maintenue par la passion des corps.

[...] "Je l'ai regretté au moment de la rupture, aujourd'hui je me dis qu'un des qualités fondamentales pour vivre à deux c'est la générosité."

Elle avait eu sa dose des histoires qui se terminent toujours pour les mêmes raisons.

"Ou tu es donneur ou tu es receveur. Moi je donne avant de recevoir mais j'ai fait une croix définitive sur les égoïstes, les compliqués et ceux qui sont trop radins du coeur pour se donner les moyens de leurs envies et de leurs espoirs."

 

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"Je vois les gens que j'aime, je vais là où je veux aller, je lis un livre parce qu'il m'attire et non parce qu'il faut "absolument l'avoir lu" et toute ma vie est comme cela." Il faisait ce qu'il avait envie de faire sans se poser mille questions sur le pourquoi et le comment des choses.

 

*

"Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n'y a pas de report à nouveau, ce qui n'a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. Alors qu'en faisons-nous de nos 86 400 secondes quotidiennes?

Chaque seconde avec toi compte plus que toute autre seconde."

 

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"Tu m'as donné ce que je ne soupçonnais pas; je n'imaginais pas avant de vivre par toi que l'amour puisse apporter tant de choses aussi simples. Rien de ce que j'ai vécu avant toi ne valait une seule des secondes que nous avons passées ensemble."

 

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"J'ai la couleur de tes sourires dans mes yeux."

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 18:50
La Vie et Moi- Cecelia Ahern

La Vie et Moi- Cecelia Ahern

"[...] il s'était mis à voyager tout seul.[...] Peut-être qu'il était en quête de quelque chose qu'il n'arrivait pas à trouver avec moi. Aujourd'hui, j'imagine de temps en temps qu'il voyait quelqu'un d'autre mais je n'ai absolument aucune raison de croire à cette théorie."

*

"J'ai pris une photo du visage de Gene Kelly et je l'ai envoyée à Don Lockwood [...]

Ensuite j'ai attendu. D'abord avec anxiété, puis avec espoir. La déception l'a finalement emporté et je l'ai ressentie comme une profonde blessure.[...] Quand l'espoir s'est évanoui je me suis sentie déprimée, seule, vide et perdue. Ça ne faisait même pas une minute que j'avais envoyé mon message. [...] "

*

"Don était absolument parfait, mais il tombait pile au mauvais moment.Sa gentillesse me mettait mal à l'aise."

*

"-Don est la seule personne qui me donne le sourire ; mais puisque vous avez décidé de le larguer, je me sens encore plus mal.

-Je ne l'ai pas largué.

Nous n'en étions pas encore là mais ma Vie ne l'a pas entendu de cette oreille.

-Non, vous l'avez simplement mis en attente pendant que vous prenez un autre appel comme si vous étiez une opératrice de standard téléphonique [...]"

*

"J'ai suivi les quatre fantastiques surexcités, ou plutôt les trois têtes brûlées et Harry le craintif, dans le local."

*

"-OK. Qu'est-ce que tu veux savoir?

-Pourquoi tu m'as quittée.Je ne comprend toujours pas. Je ne comprends pas ce que j'ai fait de travers.

-Tu n'as rien fait de travers, Lucy. C'est moi. C'est peut-être idiot ce que je vais dire, mais j'avais besoin de faire mes propres trucs.

-Quels trucs?

-Tu sais... mes trucs. Voyager et découvrir des endroits et ...

-Coucher avec d'autres filles?

-Quoi? Non, c'est pas pour ça que je t'ai quittée."

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 23:00

"C'est toujours de l'amour que nous souffrons, même quand nous croyons ne souffrir de rien."
Christian Bobin

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"Sans aucun doute, il y a ressemblance entre l'amitié et l'amour.

Nous dirons même de l'amour qu'il est la folie de l'amitié."
Sénèque

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 22:23

 

"En poussant la porte, je trébuche et c'est à quatre pattes que j'atterris dans le bureau de M. Grey. [...]
Il me tend une main aux longs doigts fins.
-Mademoiselle Kavanagh, je suis Christian Grey. [...]
Il est vraiment très jeune - et vraiment tès beau. Grand, en costume gris, chemise blanche et cravate noire, des cheveux rebelles sombres aux nuances cuivrées, des yeux gris et vifs qui me scrutent d'un air avisé. [...]
Ebahie, je lui serre la main. Dès que nos doigts se touchent,  un frisson étrange et grisant me parcourt. Je retire précipitamment ma main. L'électricité statique, sans doute. Mes paupillères papillonnent ; elles battent aussi vite que mon coeur."

 

*

"Quand les portes s'ouvrent, à ma grande stupéfaction, Grey me prend la main. Un courant électrique me parcourt. Derrière nous, le jeune couple étouffe ses gloussements. Grey sourit.
-Les ascenseurs, ça fait toujours de l'effet.
Nous traversons le vaste hall de l'hôtel mais Grey évite la porte tournante: je me demande si c'est pour ne pas être obligé de me lâcher la main.
[...]
Personne ne m'a jamais tenue par la main. J'en ai le vertige, des picotements partout, et je lutte pour ravaler le sourire imbécile qui menace de me fendre le visage en deux. Un peu de dignité Ana, m'implore ma conscience."

 

 *

"Je l'observe discrètement pendant qu'il fait la queue. Je pourrais l'admirer toute la journée... Il est grand, mince, avec des épaules larges, et la façon dont son pantalon lui descend sur les hanches... Oh mon Dieu. A une ou deux reprises, il passe ses longs doigts gracieux dans ses cheveux, secs maintenant mais toujours rebelles. Hum... J'aimerai bien lui faire ça. Je mordille ma lèvre inférieure en regardant mes mains."

 

*

"Je sais que nous allons nous séparer bientôt. Ca y est. J'ai eu ma chance et je me suis plantée. Il y a peut-être quelqu'un dans sa vie.
- Vous avez une amie ?
Et merde - j'ai dit ça à haute voix ?
Ses lèvres esquissent un demi-sourire tandis qu'il se tourne vers moi.
- Non, Anastasia. Les petites amies, ça n'est pas mon truc. [...]
Je dois rassembler mes pensées, m'éloigner de lui. Alors que je m'apprête à traverser la rue, je trébuche sur le bord du trottoir.
-Merde ! Ana ! s'écrie Grey.
Il tire tellement fort sur ma main qu'il me plaque contre lui à l'instant même où un cycliste roulant en sens interdit m'évite de justesse.
Tout s'est passé tellement vite - un instant je suis en train de tomber et le suivant, il me serre dans ses bras. Je sens son odeur de linge frais et de gel douche. C'est enivrant. Je le hume goulûment.
- Ca va ? chuchote-t-il.
Il m'enlace d'un bras, pressant mon corps contre le sien, tandis que de sa main libre il dessine les traits de mon visage comme pour s'assurer qu'ils sont intacts. Quand son pouce effleure ma lèvre inférieure, il s'arrête un instant de respirer. Il me regarde dans les yeux. Je soutiens ce regard anxieux, brûlant, pendant un instant, ou alors une éternité... mais c'est sa bouche magnifique qui m'attire.
Pour la première fois en vingt et un ans, je veux qu'on m'embrasse. Je veux sentir ses lèvres sur les miennes.
Allez, merde, quoi, embrasse-moi ! Tétanisée par ce désir si nouveau pour moi, je reste hypnotisée par la bouche de Christian Grey ; il me regarde, l'oeil mi-clos, la prunelle assombrie. Sa respiration s'est accélérée. La mienne s'est carrément arrêtée. Je suis dans tes bras. Embrasse-moi, je t'en supplie. Il ferme les yeux, inspire profondément et secoue légèrement la tête comme pour répondre à ma question muette. Quand il rouvre ses yeux, il a l'air résolu.
-Anastasia, vous devriez m'éviter. Je ne suis pas l'homme qu'il vous faut.

 

*

(la suite bientôt)

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 19:38

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme,

Ô Beauté ? ton regard, infernal et divin,

Verse confusément le bienfait et le crime,

Et l’on peut pour cela te comparer au vin.

 

Tu contiens dans ton œil le couchant et l’aurore ;

Tu répands des parfums comme un soir orageux ;

Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore

Qui font le héros lâche et l’enfant courageux.

 

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?

Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;

Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,

Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

 

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;

De tes bijoux l’Horreur n’est pas le moins charmant,

Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,

Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

 

L’éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,

Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !

L’amoureux pantelant incliné sur sa belle

A l’air d’un moribond caressant son tombeau.

 

Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe,

Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !

Si ton œil, ton souris, ton pied, m’ouvrent la porte

D’un Infini que j’aime et n’ai jamais connu ?

 

De Satan ou de Dieu qu’importe ? Ange ou Sirène

Qu’importe, si tu rends, -fée aux yeux de velours,

Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! –

L’univers moins hideux et les instants moins lourds ?

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